L’alternance : une aide d’accessibilité aux études supérieures pour les jeunes issus de milieux moins favorisés
L’alternance permet à certains étudiants d’alléger ses charges comme les frais de scolarité, les coûts de transports, les frais de logements, de nourriture, la mutuelle et d’autres encore. En effet, 37 % des alternants qui viennent de familles modestes affirment que sans l’alternance, ils n’auraient pas atteint le même niveau d’étude et 53 % pensent qu’ils n’auraient pas fréquenté le même type d’établissement.
Les frais de scolarité sont pris en charge par l’Etat et chaque mois l’étudiant perçoit un salaire. 39 % des étudiants de milieux moins favorisés ont choisi l’alternance pour financer leurs frais de scolarité, contre 22 % des autres étudiants. C’est une alternative plus bénéfique que de faire des petits boulots en parallèle des études, car cela peut engendrer le risque d’interruption scolaire des études supérieures dû à la charge de travail, au temps consacré et aux frais de scolarité.
Une hausse à l’embauche pour les alternants
D’après une étude de l’Apec, 26 % des entreprises prévoyaient d’embaucher des alternants BAC +3 et plus pour l’année scolaire 2024 – 2025 : 80 % pour les grandes entreprises, 35 % et 20 % pour les PME et TPE.
Cela signifie que les premières motivations des entreprises sont de recruter, de former, de garder de nouveaux talents et collaborateurs. En effet, 80 % des employeurs sont unanimes sur ces critères. Ils priorisent l’embauche de leurs alternants (à la fin de leur contrat) plutôt que des candidats externes. Les alternants sont habitués aux méthodes, au fonctionnement et à la culture de l’entreprise.
52 % des entreprises qui ont déjà embauché des alternants au cours de ces 4 dernières années, en ont recruté au moins un à la fin de son contrat dont 41 % des TPE et 60 % des PME. C’est un moyen efficace pour les TPE et PME de contrer leurs difficultés de recrutement.
Des aides financières qui favorisent l’embauche des alternants
Depuis 2020, les aides financières données aux employeurs ont contribué à l’embauche des alternants. Pour de nombreuses entreprises ces aides ont changé la donne, car 88 % des TPE et 71 % des PME auraient renoncé ou hésité à recruter des alternants en BAC + 3 et plus, au cours de ces 4 dernières années.
Une autre étude de l’Apec révèle que ces aides sont significatives, car depuis fin 2023, plus de 400 000 étudiants en BAC +3 et plus sont en contrat d’apprentissage donc 4 fois plus qu’en 2018.
Changement au niveau des aides financières
Selon le Ministère du Travail, l’aide financière des employeurs qui embauchent des alternants est prolongée jusqu’en 2027. Mais en 2025, il y aura des modifications avec une réduction des primes versées aux entreprises. L’aide pourrait passer de 6 000 euros à 4 500 euros par apprenti. Le gouvernement ajustera cette aide en fonction du niveau de qualification et la taille des entreprises. Ceci est mis en place pour réduire les dépenses publiques mais toujours en encourageant l’embauche des apprentis dans des secteurs spécifiques ou pour des diplômes de niveaux variés.
Une meilleure insertion dans le monde professionnel pour les alternants
Les apprentis BAC + 3 et plus sont plus nombreux à obtenir leur diplôme que les étudiants qui ne sont pas alternants surtout pour les Masters et les écoles de commerce. Cependant, pour les filières courtes comme STS, IUT, le niveau de réussite est le même pour tous les étudiants.
D’après une étude de l’Apec, 70 % des jeunes diplômés en BAC + 3 et plus qui étaient en alternance trouvent un CDI contre 47 % de ceux qui ne l’étaient pas. On peut en déduire que l’alternance facilite l’accès à un emploi stable et durable pour les étudiants (toutes formations confondues).